Questions psychothérapeutiques, posées souvent...
Un psychothérapeute agréé c'est quoi ?
Un psychothérapeute agréé a satisfait aux exigences de l’article 52 de la loi n° 2004-806 du 9 août 2004, et du décret du 20 mai 2010 relatif à l’usage du titre de psychothérapeute modifié par le décret du 7 mai 2012 qui en précise les modalités. Ainsi, il a suivi un cursus complet ou partiel, suivant la profession qu"il a pu avoir auparavant (médecin, psychopraticien....) dans une école reconnue par l’État.
Il a du suivre un stage de 500h dans un établissement agréé public (par exemple, pour ma part un hôpital psychiatrique). Le nombre d'heures peut différer selon le parcours professionnel de chaque futur thérapeute. Il a fait un cursus de 800 heures de formation en psychopathologie, dans une des 5 écoles actuellement reconnues par l’État.
Et surtout, il a un diplôme de master II d'Université avec mention psychologie ou psychanalyse, sauf s'il est docteur en médecine.
Tous les psychothérapeutes sont-ils agréés ?
Normalement oui. Depuis la loi de 2004 et ses décrets d'application. Par exemple, un médecin qui veut utiliser le titre de psychothérapeute doit être inscrit sur la liste régionale des psychothérapeutes, par l'agence régionale de la santé. Un psychothérapeute inscrit dans une région n'est pas automatiquement inscrit sur la liste d'une autre région. Il est nécessaire qu'il en refasse la demande lors d'un déménagement.
Qu'est-ce que l'ARS ?
L'ARS est l'acronyme pour signifier Agence Régionale de Santé. Situées dans chaque région, elles sont responsables du suivi et de la mise en place de la politique sanitaire. L'ARS garantit ainsi l'application des lois sanitaires. A ce titre, et depuis le décret de 2010 pour les psychothérapeutes agréés, elle leur délivre le numéro ADELI d'inscription au répertoire des psychothérapeutes. A tout moment vous pouvez téléphoner à l'ARS de votre région et demander à vérifier que telle ou telle personne se déclarant psychothérapeute et bien inscrite sur cette liste. C'est une garantie définie par le législateur, afin d'éviter l'utilisation abusive du titre de psychothérapeute. Le titre de psychopraticien ou le titre de psychanalyste n'est pas protégé actuellement en France, ainsi tout le monde peut se prévaloir de ces deux titres.
Psychothérapeute, psychopraticien : quelles différences réglementaires ?
Le psychopraticien est le nom que se sont donnés des thérapeutes qui ne pouvaient pas ou ne voulaient pas se faire reconnaitre comme psychothérapeutes au moment de la promulgation de la loi. Ce nom est donc apparu au lendemain de la loi sur la réglementation de l'usage du titre de psychothérapeute (décret de 2010), pour désigner une branche dissidente de personnes ayant fait un cursus qui n'est pas reconnu actuellement par la France. Il faut savoir qu'avant la loi de 2004, l'usage du titre de psychothérapeute n'était pas protégé, et la notion de psychopraticien était inconnue ; Tout le monde pouvait s'autoproclamer psychothérapeute. De même tout le monde peut aussi s'autoproclamer psychanalyste, puisque son usage non plus n'est pas protégé. Pour les psychanalystes leur statut a toujours été à part et revendiqué comme tel. Accessoirement le titre de coach est lui aussi non protégé et non réglementé.
Un psychanalyste peut-il être psychothérapeute ?
Oui, un psychanalyste peut utiliser le titre de psychothérapeute. Un médecin-psychiatre peut aussi utiliser le titre de psychanalyste. Aucune loi actuelle n'oblige un psychanalyste à utiliser le titre de psychothérapeute, ni à être médecin. Un psychanalyste peut aussi utiliser le titre de psychopraticien, celui ci n'étant pas non plus protégé. Le psychanalyste en général, mais aucune loi ne l'y contraindra, doit avoir été agréé comme membre analyste par une association de psychanalystes. De plus, il n'existe pas de liste officielle (étatique) d'association de psychanalystes.
C'est donc bien compliqué !
Les psychothérapeutes utilisent-ils tous la même méthode thérapeutique ?
Non. Lors de la mise en place de la loi sur l'usage du titre de psychothérapeute, après de nombreuses discussions avec le député M. Bernard Accoyer, les associations de thérapeutes étant trop diverses, il n'a pas pu être établi scientifiquement que telle ou telle méthode psychothérapeutique était meilleure qu'une autre ou au moins aussi bien. Par conséquent, il n'a pas été précisé quelle méthode était retenue pour être dite psychothérapeutique ou non. Un socle commun de formation de base théorique et pratique a été établi pour pouvoir prétendre à utiliser le titre de psychothérapeute. Ce ne sont donc pas les méthodes pratiquées que jugent le législateur, pour pouvoir utiliser le titre de psychothérapeute, mais la formation initiale.
Le code de déontologie
Stricto sensu, il n'existe actuellement aucun code de déontologie officiel, que ce soit chez les psychologues, les psychopraticiens, les psychothérapeutes. Seuls les psychiatres, les médecins, les infirmiers, ont un code de déontologie, avec une commission de sanction ordinale qui peut aller jusqu'à supprimer le droit d'exercer la médecine, ou la psychiatrie, ou la profession d'infirmier, suite par exemple, à une faute professionnelle.
Les professions qui ont un code de déontologie sont des professions qui ont un ordre professionnel qui peut les sanctionner par une commission de pairs. Ce n'est pas le cas (actuellement en France) pour les psychothérapeutes, les psychopraticiens et les psychologues.
Tous les codes de déontologie existants, pour les psychothérapeutes ou les psychopraticiens n'engagent que les dits praticiens ou thérapeutes, à l'intérieur du groupe, syndicat, ou association, auquel ils adhèrent. Ils n'ont en réalité qu'une valeur relative à l'éthique de chacun dans sa pratique.
Code de déontologie ou éthique ?
Considérant que les codes de déontologie existants ne sont que des morceaux de papier n'ayant aucune réelle force de loi, de contrainte, et par conséquent de sanction réelle, contrairement aux codes de déontologie des professions ordinales comme les médecins, les infirmiers ou les pharmaciens, il serait plus honnête de parler d'éthique que de code déontologique. Il en va par exemple de l'éthique du thérapeute de respecter la première de toutes les règles "primum non nocere" : premièrement ne pas nuire.
Combien coûte une séance ?
Si vous parlez des tarifs, ils sont inscrits sur les pages relatives au choix psychothérapeutique que vous désirez. Si vous parlez du coût en investissement qu'une séance peut représenter, il s'agit donc d'autre chose. Ce coût est relatif à ce que chacun peut arriver à exprimer lors des séances. Mais oui ! Toutes les séances coûtent...et notamment en temps, en déplacement, en réflexions hors séances, en lapsus, en rendez-vous ratés ou réussis....
L'argent essaye de régler la question de la monnaie d'échange de la reconnaissance du travail psychique du thérapeute lors de la séance. L'échange d'argent permet de circonscrire la séance en le matérialisant par cet acte.
Qui a réalisé les images du site ?
Les images sont issues de ma collection personnelle d'art brut. Elles sont signées d'artistes contemporain comme Lulu, Reivax... L'art brut représente des œuvres de personnes hors cadre classique de l'histoire de l'art.
La série des "embrouillardises" (lignes de toutes les couleurs dans tous les sens) dessinées par LULU représente la circulation et l'interpénétration dynamique, parfois trop dynamique des idées, ou des pulsions.
La vision "envol1" (sur cette page) de Reivax peut exprimer la situation analytique. Ces œuvres ont pu être proposées sur ce site avec l'aimable autorisation de leurs auteurs, sous réserve que pour toute reproduction écrite ou électronique avec d'autres sites, les auteurs puissent donner leur accord. Merci donc de me contacter par mail pour toute reproduction de leurs œuvres puisqu'ils n'ont pas de site internet.